• Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !

    Après nous être imprégnés de l’atmosphère de l’Isla del Sol, terre légendaire de l’apparition du peuple inca, découvrir Cusco, le nombril du monde en langue quechua, ainsi que la vallée sacrée menant au trésor le plus célèbre du Pérou, le Machu Picchu, apparaissait comme incontournable. Une étape néanmoins semée d’embûches, financières, relationnelles et temporelles, car nous avions décidé de ne consacrer que quatre jours à la région.


    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Nous descendons du bus à cinq heures du matin, dans la gare routière de Cusco. Pas le temps de se rafraîchir au robinet que l’on nous a déjà proposé six hôtels et autant de taxis. Nous négocions, pied à pied, petit déjeuner, serviettes et eau chaude, détail important à 3300m d’altitude… Le taxi nous vole, mais nous arrivons à bon port. Après les formalités vient le désenchantement : pas de petit déjeuner, pas de serviettes. La douche est froide, c’est la goutte d’eau ! Alors que nous menaçons de partir, brusquement, tout s’arrange ! Si nos relations avec les Cusqueniens continuent sur cette base, ça ne va pas être une partie de plaisir !

     

    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Après s’être accordé une sieste jusqu’à neuf heures, le programme infernal commence ! Les monuments de Cusco se visitent en achetant des tickets collectifs (50€ au total, prohibitif par rapport au coût de la vie !) ; dont, évidemment, la moitié des sites ne vaut rien. Nous commençons par découvrir la cathédrale de Cusco, dont l’extérieur ne paie pas de mine, mais la richesse de la décoration intérieure est extraordinaire : retables superbement sculptés, choeur du XVIIème siècle magnifiquement ouvragé, tableaux de l’école de Cusco, etc. A l’inverse, l’église jésuite de la Compañia de Jesus, à la façade éblouissante, possède un intérieur plutôt dépouillé. Les deux bâtisses encadrent la Plaza de Armas, ancien coeur de la cité inca, aujourd’hui décorée d’arcades qui donnent à l’ensemble une Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !harmonie indéniable. Dans les rues adjacentes, les bâtiments coloniaux ont pris appui sur les murs incas, aux pierres parfaitement taillées et ajustées. Le nombre important de ces vestiges nous surprend et nous ravit ! Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !La cerise sur le gâteau vient avec le temple du Soleil et son mur courbé, célèbre dans le monde entier, dont la visite n’est inclue dans aucun ticket !! Nous en terminons avec la découverte de Cusco par le dédale de ruelles pavées du quartier San Blas, ainsi que l’église éponyme, qui recèle un trésor inestimable : une chaire de bois, taillée dans un seul arbre par un artiste péruvien, pendant vingt-cinq ans. Nous restons bouche bée…

     

    Le soir venu, après avoir dîné en ville, nous rentrons à notre auberge située dans le quartier San Cristobal. Il n’est pas tard, mais l’animation populaire cesse brusquement au détour d’une rue. Deux groupes de personnes, situées en amont, communiquent par sifflements dans les ruelles sombres. Malgré la raideur de la côte et l’altitude, nous courrons jusqu’à l’hôtel, un peu échaudés. Pour la première fois depuis huit mois de voyage, nous avons eu peur…


    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Le lendemain, balade de huit kilomètres aux alentours de la ville, pour y découvrir quatre sites archéologiques incas d’importance croissante. Dans le colectivo (minibus) qui nous emmène à un premier site, Tambomachay, nous croisons uns mère et sa fille françaises, que nous guidons jusqu’au bain de l’Inca, joli ensemble de terrasses décorées de fontaines, envahi par les marchands du temple. Pas exceptionnel, tout comme le site de Puca Pucara, une ancienne citadelle dont il ne reste pas grand Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !chose. En revanche, après voir traversé quelques villages de maisons décorées d’animaux protecteurs (lamas, condors, etc.), le site de Q‘enqo s’offre à nous : un labyrinthe taillé dans la pierre, sanctuaire cultuel dédié aux sacrifices et chaires de l’assemblée patricienne chargée de débattre des sujets importants de la société inca. Un ensemble superbe, tout autant que mystérieux ! Enfin, sur les hauteurs de Cusco, la forteresse de Sacsahuaman et ses terrasses constituées de blocs gigantesques parfaitement ajustés, ses labyrinthes parfaitement dissimulés aux yeux non avertis et un superbe panorama sur Cusco !

     

    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Nous partîmes ensuite pour la vallée sacrée des Incas, vers le Machu Picchu. En chemin, nous découvrîmes un site fantastique, perché au sommet d’une montagne, au pied de laquelle s’est développée la ville de Pisac. Comme la veille, nous retrouvons Marine et sa mère dans notre bus ! Avec elles, nous parcourons l’ancienne cité, suspendue à la falaise et parfaitement conservée ; quartiers d’habitation, niches funèbres percées à flanc de falaise sur la paroi de la montagne la plus proche, et Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !pourtant, dépouillée par les pilleurs de tombes ; sentiers vertigineux et tunnels étroits menant au temple du Soleil, à l’architecture parfaite, inaccessible aux yeux des Conquistadors de la vallée. Les terrasses et leurs murets anti-érosion sont, eux aussi, exceptionnels, et nous les longeons en descendant l’escalier aérien vers Pisac.

     

    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Au bout de la route, le deuxième joyau de la journée : Ollantaytambo. Le village a conservé son architecture inca, ses anciennes canalisations d’eau à ciel ouvert et… sa forteresse, en construction à l’arrivée des Conquitadors. Superbes terrasses, fontaines sculptées, greniers et pénitencier (!) aériens, accrochés à la falaise ! Nous y restons jusqu’à la fermeture, avant que les vaches ne reprennent possession du site. Commence alors la longue attente du train de 20h30 pour le Machu Picchu. Cette ligne, rachetée par la concession anglaise Orient Express, est la plus chère du monde ! Minimum 38$ pour deux heures et quarante kilomètres. Un scandale ! Nous retrouvons Kieran, le Canadien rencontré à Uyuni, et sa dysenterie, avec lequel nous faisons le voyage. Vers 23h30, nous pouvons enfin nous coucher.

     

    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !Le réveil est rude, à cinq heures du matin ! Le bus à 9$ nous emmène jusqu’au site, dont l’entrée s’élève à 50€. Le soleil n’est pas levé, et la cité se découvre subitement sous nos yeux. Magique, avec le Wayna Picchu dans le fond… Nous parcourons le site avant que les groupes ne débarquent : temples surréalistes, palais de l’Inca parfait, rue des fontaines où les lamas résidents viennent s’abreuver, après avoir dévoré les sucreries fournies par des touristes ignorants… Le site, littéralement perché, circonscrit de terrasses et de sommets, est empreint d’une atmosphère sauvage Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !qui entretient le mythe. Nous déambulons pendant trois heures, avant d’entamer un parcours de funambule jusqu’au sommet du Wayna Picchu, où se tient le temple de la Lune, ses escaliers pour demi-pieds, ses tunnels pour demi-hommes, et une vue plongeante sur le Machu Picchu. Nous lézardons sur de grosses pierres, au sommet, accompagnés par les reptiles, avant de Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !profiter une dernière fois de la beauté du site, et d’entamer la descente à pied vers Aguas Calientes. L’occasion de converser avec une famille de Péruviens sympathiques, tout en essayant d’éviter un décès prématuré sous les roues des navettes folles furieuses. Vers 15h, nous montons dans notre train à 58$ et quittons les lieux, ravis de cette journée à la découverte du mythe.


     

    Cusco et la vallée sacrée, un cas à part !

    Nous rentrâmes à Cusco le soir même pour une courte nuit, car l’avion pour Lima décollait le lendemain à 7h30…

    Récapitulatif : 50€+38$+58$+9$+50€ = 184€ par personne pour s’offrir Cusco et sa région…


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  • Commentaires

    3
    MG
    Mercredi 4 Juillet 2012 à 21:50

    Je me permettrai de recalculer l'addition entre les dollars et les euros pour arriver à 184 euros.....


    bon en concluson vous dites que les peuples pauvres ont compris qu'ils pouvaient profiter des peuples riches (touristes). On refait le monde ou on apporte une solution.... Bibis

    2
    kostoclotov
    Jeudi 28 Juin 2012 à 13:44

    Vous avez Zia, Tao et Esteban des "cités d'or" ? Sur les photos, ya qu'un lama, des humains...

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    1
    ptitom
    Jeudi 28 Juin 2012 à 10:02

    Effectivement c'est un peu un budget "spécial gringos" ! Mais quand même, vu les photos, ça donne un peu envie ! =))



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