• Sur les berges du lac Titicaca

    Après un passage éclair à la Paz, juste le temps de solutionner le problème de notre appareil photo et de découvrir les arcanes du système de santé bolivien – Aude écopant de 3 points de suture après une rencontre un peu violente avec une porte en verre – nous reprenions la route pour gagner la dernière merveille bolivienne que nous souhaitions découvrir : le lac Titicaca et la mythique Isla del sol, là où, selon les Incas, le monde a été créé, rien moins que ça !

     

    Sur les berges du lac TiticacaNotre petit groupe était bien mal en point à l’heure du départ : deux « turistas » et un doigt suturé, seul Francesco sortait indemne de notre court séjour dans la capitale… Mais deux heures à peine après avoir quitté La Paz, tous nos soucis étaient oubliés : nous contemplions le lac le plus haut du monde, étendue scintillant sous un soleil éclatant, nichée dans son écrin de montagnes pelées. Après quelques minutes de traversée, nous reprenions le bus et finissions le trajet, collés à la vitre…

     

    Nous voilà bientôt à Copacabana… Un nom qui fait rêver… Mais attention ici, pas de plages de sables fin ni de Vénus dénudées, l’homonyme mythique se trouve au Brésil ! La Copacabana bolivienne est bien moins idyllique, malgré un cadre exceptionnel : enserrée entre lac et montagnes, la ville perd cependant sérieusement de son charme quand on découvre son centre, envahis d’hôtels, de restaurants, de boutiques de souvenirs et d’agences de voyage… Heureusement, un peu en marge, on découvre une Copacabana Sur les berges du lac Titicacaplus typique : sa place centrale où chacun, en dehors des heures de sieste, vient se promener, se faire cirer les chaussures ou même faire baptiser sa nouvelle voiture (!), son étonnante église baroque, à la toiture d’azulejos multicolore et à la chapelle barbouillée des dessins de cire représentant tous les biens convoités par les fidèles, son hôpital déserté à l’heure du déjeuner, où deux médecins et trois infirmières soignèrent la blessure d’Aude pour la modique somme de 10 centimes…

     

    Sur les berges du lac TiticacaMalgré l’indéniable intérêt que présente la vie locale de Copacabana, nous étions cependant venus avant tout profiter du lac Titicaca. Et quel meilleur moyen de s’immerger dans ce décor exceptionnel que de s’exiler sur l’Isla del Sol, petit bout de terre aride qui abrite une communauté d’Indiens aymaras vivant au milieu de collines aux terrasses cultivées, de vestiges précolombiens superbement préservés et surtout de l’immensité azur comme toile de fond quotidienne ? A peine débarqués, nous voilà plongés dans un lieu magique, hors du temps…

     

    Sur les berges du lac Titicaca

    Hors du temps, car il s’apparente à un lieu mythique, particulièrement important pour les civilisations précolombiennes qui construisirent là de riches cités, dont plusieurs sont aujourd’hui englouties, renforçant encore le mystère entourant cette île… On y découvre de labyrinthiques temples haut perchés, d’étranges lieux de culte voués au dieu puma, protecteur du lac, et un étonnant et exténuant escalier Inca, où coule une source sacrée, oasis de verdure dans un décor d’une franche aridité.

     

    Sur les berges du lac TiticacaHors du temps, car il reste résolument en marge de la modernité. Là, dans les champs, les habitants, en habit traditionnel, récoltent la quinoa à la main, tandis que plus loin, des lamas désherbent les terres en jachère. Et dans les bourgs, les ânes lourdement chargés arpentent les ruelles pavées, penchées à 45°, pour approvisionner les habitants en eau potable, dans cette île que la voiture n’a pas encore colonisée…

     

    Sur les berges du lac TiticacaHors du commun, finalement, car comment ne pas perdre ses repères quand, entourés d’une dizaine de francophones rencontrés par hasard, nous contemplions, perchés sur les hauteurs de Yumani, un coucher de soleil exceptionnel teintant de pourpre les eaux du lac, avant d’aller déguster un plat d’une finesse toute française, une truite du lac Titicaca, divinement accommodée, et sans riz s’il vous plaît ?

     

    Avec cette expérience inoubliable, qui complétait en beauté l’incroyable variété de paysages que nous avions traversés, de la jungle au désert de sel en passant par les Andes, nous refermions, sur les bords du lac Titicaca, la parenthèse bolivienne, incontestablement l’un des périples parmi les plus enchanteurs de notre tour du monde…


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  • Commentaires

    4
    annie quiy
    Lundi 25 Juin 2012 à 09:44

    enfin un instan pour vous dire combien j'apprécie vos commentaires et photos de ce merveeilleux voyage !!je n'ai pas râté un seul récit depuis le début !! vive 'ordi !!! bisous à tous les 2 annie.

    3
    ptitom
    Dimanche 24 Juin 2012 à 21:50

    Juste beau ! 

    2
    manue de toulouse
    Dimanche 24 Juin 2012 à 21:13

    Je ne suis pas très bavarde en commentaires depuis le début de ce voyage, mais sachez que je ne loupe pas une page, pas une photo. Et que je m'ennuie en attendant les suivantes.Et quand une nouvelle page arrive, j'ai toujours la même pensée "c'est incroyable, ils y sont encore!"

    encore merci de prendre le temps de nous raconter, de nous montrer ces paysages magnifiques.

    RDV au 15 aout?

    1
    ptitom
    Dimanche 24 Juin 2012 à 10:56

    Bon ça vaut pas le Lechero d'Otavalo quand même hein ??? !!! =)))

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