• Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !

    J-8 avant notre envol du continent sud américain… La fin s’approche à grands pas et pourtant, nous sommes loin d’être au bout de nos surprises… Rio, comme son Christ mythique, nous ouvre les bras et nous passerons 4 jours à arpenter ses différents quartiers et ses plages bétonnées ; puis ce sera la découverte d’une des plus belles perles du Brésil, Ilha Grande, petit paradis de verdure et de sable blanc où la cachaça, coulant à flot, adoucira la tristesse de nos derniers moments à l’autre bout du monde.

     Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !

    19h, dans l’avion, notre première vision de Rio de Janeiro est époustouflante : un océan de lumières ponctué de quelques taches sombres, plus ou moins larges, signalant les morros au faîte desquels s’étalent les favelas, les quelques zones de forêts ayant encore droit de cité, ou encore l’océan qui vient lécher les pieds de l’énorme mégapole. Encore dans les airs, nous sommes déjà sous le charme...

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !Nous traversons Rio en bus, découvrons ses grandes artères couvertes de banques, d’édifices coloniaux et d’églises, avant de longer la fameuse plage de Copacabana, animée par un marché nocturne. Nous nous arrêtons peu après, à Ipanema, équivalent du XVIème arrondissement parisien. Imposants immeubles bourgeois protégés par de hautes grilles, épiceries fines et hôtels de luxe… Quant à nous, nous stoppons devant une petite maison de guingois, sur laquelle flotte fièrement un drapeau aux armes des pirates : nous sommes dans l’auberge de jeunesse la moins chère du coin ! Alors certes, il faut s’accommoder des cafards dans la cuisine, des fuites d’eau dans la salle de bain et du dortoir de 22 personnes, aux lits pleins de vermine, mais l’ambiance y est décontractée et les bons plans pour profiter de Rio fourmillent… Notre première nuit est d’ailleurs bien plus reposante que celles passées dans le dortoir bruyant de Salvador…

     

    Nos forces récupérées, nous partons découvrir le cœur de Rio ; notre première impression, au sortir du métro, n’est pas la meilleure : nous débarquons sur une énorme avenue, envahie de monde et bordée de hauts buildings dont les innombrables systèmes de climatisation gouttent sur nous… Puis nous nous enfonçons dans un dédale de petites ruelles plus typiques, bordées de boutiques et de restaurants « ao kilo » que les travailleurs Cariocas ont pris d’assaut pour leur pause déjeuner. Nous les imitons et nous régalons : le glas du traditionnel riz – poulet – frites qui fut notre lot quotidien en Amérique du sud a enfin sonné !

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !Dans l’après-midi, nous plongeons dans le centre historique : bien loin de l’idée qu’on se fait de Rio, entre plages et favelas, nous découvrons d’innombrables églises, ravissantes, dont Nossa Senhora da Candelaria, le Sacré Cœur carioca, tombons sur plusieurs espaces culturels, logés dans des bâtiments somptueux, et parcourons les quartiers anciens aux rues pavées et aux antiques lampadaires qui font le grand écart entre les façades des maisons. L’impression de se trouver dans un Paris des Antipodes se confirme lorsque nous débouchons sur la place Cinêlandia, encadrée du théâtre municipal dans le style Opéra Garnier et de plusieurs bâtiments classiques dans le plus pur style haussmannien.

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !

    Cette impression se dissipe cependant très vite lorsque nous retournons dans notre quartier pour nous balader sur la plage de Copacabana ; sable fin, rouleaux énormes, baie magnifique ponctuée d’îles et bordée par les collines de Rio, le spectacle est parfait tant qu’on tourne le dos au flot de voitures qui longent la plage, aux immeubles hideux qui la bordent et aux petites baraques à touristes qui ont envahi le trottoir… La rançon du succès !

     

    Nous touchons enfin véritablement du doigt l’âme carioca le soir venu ; après un agréable début de soirée dans notre auberge, où un dîner « churrasqueria », avec grillade et caipirinha à volonté, était organisé, nous filons à Lapa, le quartier où le tout Rio sort. En ce vendredi soir, les rues, d’où les voitures ont été bannies, sont noires de monde, la musique déborde des bars pour envahir les trottoirs et toute la jeunesse carioca danse jusqu’au petit matin… Nous les imiterons quelques heures avant de rentrer, fourbus : le rythme des cariocas n’est pas des plus facile à suivre !

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !Aussi le lendemain, quand il fallut grimper jusqu'au sommet du Corcovado, admirer Rio au pied de son Jésus géant, nous troquâmes avec soulagement les 5 heures de marche contre une demi-heure de bus. En ce dimanche après-midi, l’endroit était bondé de Brésiliens profitant du week end ensoleillé, et l’on pouvait à peine se mouvoir sur la plateforme aménagée sous l’imposante statue du patron des Cariocas qui, d’après une boutade locale, attend patiemment que les Cariocas se mettent à travailler pour applaudir… Malgré la foule, l’expérience fut inoubliable : Rio s’étalait sous nos yeux, déroulant d’un côté sa baie azur entre rochers et buildings, tandis que de l’autre la cité gloutonne envahissait les moindres recoins d’espace disponible, s’agrippant aux morros, grignotant plages et forêt. Là, devant nous, Rio telle qu’on l’imagine !


     Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !


    Une pluie diluvienne marque la fin de notre séjour dans l’immense cité ; nous ne goûterons donc pas la fraîcheur de l’océan sur les plages cariocas et prenons plutôt la direction d’Ilha Grande, à deux heures de route de Rio. Une des destinations favorites des Brésiliens du coin, nous l’apprendrons à nos dépens… en ce lundi matin en effet, 2 heures avant le départ du bus, une cinquantaine de personnes font le pied de grue devant l’unique guichet ouvert ; quand notre tour arrive, forcément, il n’y a plus de place dans le bus qui nous aurait permis d’arriver à l’heure pour prendre le ferry à destination d’Ilha Grande. Nous prenons donc le bus suivant et arrivons à la gare routière 5 minutes avant le départ du dernier catamaran ; ce dernier nous attend ! Nous sautons dans un taxi et traversons le port en courant pour embarquer, sous les yeux courroucés des passagers…

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !Nous traversons le bras de mer qui nous sépare de ce bout de terre de près de 200km2, couvert de plages tropicales et de forêt luxuriante ; nous dépassons quelques îlots verdoyants déserts avant de débarquer dans le seul véritable village de l’île, Vila do Abraão, 1900 âmes et des dizaines de restaurants, de bars et d’hôtels. Clairement tourné vers le tourisme, le village n’en garde pas moins tout son charme, avec ses rues ensablées et tortueuses et ses habitants tous en vélo, la voiture n’ayant pas droit de cité sur l’île. Notre première soirée se déroule sur un mode international, en compagnie de deux Anglaises, d’une paire de Tchèques et d’une Française, avec lesquels nous testons de nouveau les vertus festives de la cachaça…

     

    Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !La randonnée prévue le lendemain débute donc tranquillement. Notre but : la plage de Lopes Mendes, réputée l’une des plus belles plages de l’île. Au préalable, nous traversons de grands espaces boisés, à l’ombre rafraîchissante, grimpons au sommet de collines qui nous offrent un point de vue imprenable sur de petites criques secrètes puis arrivons à une première plage, au sable orangé, et nous profitons du cadre idyllique pour nous remettre de nos efforts. Nous reprenons bientôt la marche et au sortir du couvert des arbres, tombons invariablement sur de nouvelles plages désertes, offrant chaque fois une nouvelle variation dans la couleur du sable et de l’eau. Enfin, nous parvenons à Rio de Janeiro et Ilha Grande, un final en beauté !destination… La plage, une bande de sable blanc longue de 3 km, est effectivement magnifique, mais envahie de touristes. Nous sommes interloqués par l’énormité des rouleaux qui nous engloutissent, malgré nos efforts, pour nous rejeter sur le rivage, haletants. La baignade est donc sportive et nous nous en retournons au village en bateau, quelque peu fatigués. Et pourtant, le soir même, nous nous retrouvons embrigadés dans une nouvelle soirée comportant un atelier de préparation de caipirinhas… Fatal ! Résultat, nous opterons le lendemain pour l’activité farniente, profitant mollement de notre dernier jour de vacances à l’autre bout du monde…

     

    En effet, le jour suivant, c’était le grand départ. Jour inoubliable s’il en fut ! Nous quittons le bord de mer en bus à 8h du matin ; arrivée prévue à Sao Paulo à 15h. Dans les faits, à midi, le bus s’arrête sur le bas côté : pour cause de travaux, la route est bloquée jusqu’à 14h. A 14h, on nous annonce que la route réouvrira plutôt vers 16h. L’angoisse s’empare de nous. Notre vol est à 21h et la perspective de le rater se rapproche dangereusement. Finalement, nous repartons à 15h, restons bloqués un moment dans les embouteillages de São Paulo et débarquons enfin à la gare routière à 18h. Nous nous précipitons vers le bus pour l’aéroport qui part 5mn plus tard. Lui aussi se heurte aux bouchons, mais nous finissons par arriver. Il est 19h, notre vol est dans 2h, nous sommes soulagés. Mais une nouvelle surprise nous attend : notre compagnie ne trouve pas nos billets pour New York. Malgré nos 15 coups de fil pour décaler notre vol et nous assurer de la gratuité de l’opération, on nous annonce finalement que nous devons nous acquitter d’un léger surcoût. L’escale de 4 jours à NYC nous coûtera finalement la modique somme de 600 euros chacun ! Amer souvenir qui s’estompera néanmoins très rapidement, dès le pied posé sur le sol américain.

    4 jours à New York, un retour en douceur, entre amis, au sein de la civilisation occidentale… et un final en beauté pour notre périple de 11 mois, qui nous donne juste envie de repartir très vite !


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