• Quito, de notre envoyé spécial, Thomas Deleuil

    Joyau de l’Equateur, Quito est sans conteste l’une des plus belles capitales coloniales d’Amérique du Sud. Trois jours passés entre le centre historique, classé à l’UNESCO, et les quartiers populaires de Mariscal nous ont permis de découvrir et d’apprécier les beautés de cette cité andine, perchée à 2850m d’altitude et entourée de volcans enneigés…

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilMardi 12 juin, 16h30, arrivée à l’aéroport de Quito. Le terrain est si étroit que je crains que les ailes de l’avion ne touchent les bâtiments. Sur les bords de la piste, un cimetière d’avions… 18h, je suis installé à l’auberge. Son nom (« The Secret Garden ») et une clientèle principalement anglophone ne font pas très locaux ; toutefois, elle possède une grande terrasse aménagée qui offre une vue imprenable sur le Quito colonial, la Vierge du Panecillo et les montagnes dominant la ville.


    Aude et Nico devant arriver vers minuit, je me couche à 20h30 (fourbu !). Un réveil à 22h30 puis un second à 3h30 du matin : aucune nouvelle de nos deux explorateurs. Je ne dors plus… Mon téléphone sonne finalement à 5h15 ; après 30h de bus, voilà Aude et Nico enfin arrivés en Equateur.

     

    Les guides touristiques s’accordent à dire que Quito est la plus belle des villes coloniales d’Amérique du Sud. N’en ayant vu aucune autre, je ne peux l’affirmer. Toutefois, Quito nous a tous trois séduits. La capitale équatorienne est la seconde ville du pays après Guayaquil. Elle est séparée en deux parties aux couleurs et aux ambiances bien différentes. Au sud, le Quito colonial ; et au nord, la ville moderne avec le quartier très animé de la Mariscal.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilLa vieille ville est effectivement un bijou d’architecture coloniale constellé d’églises, de monastères, de larges places et jardins et de nombreuses façades XVIIème. On retrouve dans cette ensemble, classé au patrimoine mondial de l’humanité, des influences espagnoles (bien sûr) mais également maures et indigènes.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilDe la « calle La Ronda » au Teatro Sucre en passant par la Plaza Santo Domingo, de magnifiques bâtiments, plus ou moins bien restaurés, se révèlent. A quelques rues de là, l’immense monastère San Francisco domine la place du même nom depuis 1604 tandis que perruches et perroquets peuplent le cloître, à l’ombre du volcan Pichincha. Plus loin, l’église de la Companía de Jesús est surprenante, avec un intérieur à 75% doré à la feuille d’or ! Les Quiteños la considèrent comme la plus belle église du pays. Enfin, la magnifique Plaza Grande est encadrée par le Palacio del Gobierno (siège du gouvernement dont les balustrades en fer forgé proviennent du Palais des Tuileries !), la cathédrale de Quito et le Palacio Arzobispal (abritant aujourd’hui un centre commercial…). Au milieu de la place, une fontaine commémorant l’indépendance du pays.

     

    Au milieu de toute cette histoire écrite dans la pierre, Aude reste concentrée sur sa recherche d’almuerzos à moins de 2$.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilDe son côté, la Mariscal (dans la nouvelle ville) dégage une atmosphère de fête sous les enseignes colorées de dizaines de bars, cafecitos et restaurants très divers. Un quartier que les locaux appellent affectueusement « gringolandia ». Entre deux almuerzos à 2$ (trouvés par Aude), nous y goûtons le canelazo, boisson très populaire à Quito et qui fait la fortune du café où nous entrons (qui ne sert, de toute façon, que ça !). Cette boisson d’alcool de canne, allongée au citron, est servie chaude dans des petits verres. Une excellente découverte !

     

    Enfin, au risque de passer pour de parfaits « gringos », nous donnons une chance aux attractions touristiques de la ville.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilTout d’abord, la « Mitad del Mundo », lieu où Charles-Marie de la Condamine et son équipe franco-espagnole mesurèrent la ligne de l’équateur en 1736. Le GPS a depuis lors montré que ce dernier passe en réalité à environ 240m de là. Toutefois, nous prenons quelques photos, un pied dans chaque hémisphère, histoire de ne pas avoir fait 1h de bus pour rien ! Et puis après tout, 240m d’erreur en 1736, ça se pardonne. Parmi les nombreux pavillons du parc, le pavillon français, très bien documenté, raconte l’expédition de La Condamine.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilLe musée Inti Ñan, présentant les soit disant phénomènes physiques censés être dus au fait d’être sur l’équateur, se révèle cependant un échec. Nous traversons le jardin qui fait office de musée en jetant un œil à toutes les expériences quand une guide nous dit d’aller à la billetterie payer l’entrée. Le musée ferme à 17h, il est 16h30, tous les guichets sont fermés. Nous redescendons en regardant à nouveau les expériences. Une autre guide nous dit que si nous n’avons pas de billet, il faut partir ; nous partons.

     

    Quito, de notre envoyé spécial, Thomas DeleuilEnsuite, le « Teleférico ». Un téléférique qui permet de passer des 2850m d’altitude de la ville à 4100m au dessus. La raison d’y aller : une vue magnifique sur la ville et sur les volcans qui l’entourent. Les dieux des backpackers nous punissant sûrement de notre avilissement touristique, arrivés en haut, les volcans sont noyés dans les nuages… Nous nous promenons tout de même sur le plateau admirant la vue sur Quito ainsi que la faune et la flore alentour. Nous marchons lentement car à 4100m, respirer n’est pas aussi aisé qu’en bas. Les meilleurs souvenirs resteront finalement les rencontres faites durant le trajet en cabine. A l’aller, un prêtre irlandais habitant l’Equateur depuis vingt-sept ans et qui servait de guide à un couple d’amis en voyage de noces. Au retour, deux étudiants brésiliens et une Suisse, en vacances, parlant tous trois français.

     

    Trois jours n’ont pas suffi à tout voir mais ces heures passées à parcourir la capitale équatorienne n’auront finalement donné qu’une envie : celle d’y revenir et d’en voir plus !


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :