• La Cordillère équatorienne, entre nature et traditions

    La Quito coloniale laissa ensuite la place à d’autres merveilles équatoriennes : les paysages volcaniques et les cultures autochtones, que Thomas avait voulu découvrir pendant son séjour. Nous concoctâmes donc un séjour à Otavalo, célèbre pour son grand marché puis à Latacunga, camp de base pour découvrir le volcan Cotopaxi et la région de Quilotoa.


    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsNous partîmes à Otavalo un vendredi soir, pour découvrir la ville avant la folie du marché du samedi matin. Le trajet en bus fut très plaisant, suivant le canyon de Quito, avant de longer le volcan Cayambe (5790m), malheureusement dissimulé sous une épaisse couche de nuages. Enfin, le lac San Pablo et le volcan Imbabura (4630m) annoncèrent la fin du voyage et nous débarquâmes en ville. Dans ce petit centre-ville croquignolet, nous nous sentîmes tout de suite à l’aise ; l’ambiance festive du soir correspondant tout à fait à nos attentes. Nous goûtâmes avec délice la gastronomie locale et pûmes même profiter d’un pub très populaire proposant des shishas, au grand bonheur de Nicolas !

     

    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsLe lendemain, les rues étaient envahies de stands d’artisanat, à la grande satisfaction d’Aude et Thomas ! Le marché des fruits, légumes et épices valait lui aussi le coup d’oeil ; mais ce sont bien les étalages de bijoux, vêtements traditionnels et objets en tout genre que nous parcourions sans relâche. Seul le spectacle saisissant des Indigènes otavaleños, imperméables à la culture occidentale, avec leurs cheveux longs tressés et leurs costumes traditionnels alliés à une gentillesse débordante, valait le détour. L’offre en elle-même montre des signes de standardisation et la présence de beaucoup de gringos d’Amérique du Nord ne facilite pas la négociation… Nous repartirons tout de même avec un certain nombre de pièces, achetées le lendemain, loin de la fouille grouillante !

     

    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsDurant trois jours, nous découvrîmes également les merveilles naturelles de la région, au premier rang desquelles figure le Lechero, unanimement plébiscité par les guides de voyage comme un lieu spécial, arbre sacré des Indigènes. Nous l’atteignîmes après 2h de montée raide, au milieu des bidonvilles, puis des champs et trouvèrent… un caoutchouc au milieu d’une décharge ! En prime, nous eûmes droit à une descente épique au milieu des ordures, sous l’orage qui menaçait !



    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsEn revanche, la lagune de Cuicocha, ancien cratère inondé au centre duquel se trouvent deux îles qui, selon les locaux, ressemblent à des cochons d’Inde (cuy, en espagnol), nous ravit. Après un trajet en pick up, elle nous donna l’occasion d’une belle balade de six heures autour du lac. Nous traversâmes des bosquets d’orchidées, puis pûmes admirer des condors de près (il ne reste que cinquante couples en Equateur), avant de plonger dans une végétation subtropicale infestée de moustiques. Un vrai régal ! Le lendemain, la découverte de la jolie chute d’eau de Peguche, elle aussi sacrée pour les autochtones, finit de nous faire tomber sous le charme de cette région décidément très spéciale…

     

    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsIl nous fallut une bonne journée pour transiter d’Otavalo, au Nord de Quito, à Latacunga, au Sud de la ville. Nous y arrivâmes à la nuit tombante, charriant nos sacs sous les yeux ébahis des passants. Nous fûmes accueillis par une gentille mamie, aux petits soins avec nous, mais qui s’avéra par la suite complètement raciste vis-à-vis des indigènes. C’est une constante de l’Amérique du Sud, les tensions entre communautés sont souvent palpables… Notre première destination fut le parc national Cotopaxi, hôte du volcan éponyme, le plus haut du monde en activité (5897m).  Végétation rase, chevaux sauvages jusqu’à 3900m et la lagune Limpio Pungo, superbeLa Cordillère équatorienne, entre nature et traditions, au pied du mastodonte. Après nous  être acclimatés à l’altitude, nous grimpons à 4500m en pick up, puis entamons la raide montée vers le refuge situé un peu au-dessus du Mont Blanc (4810m). De là, nous pouvons adirer le cratère lorsque les nuages s’écartent, avant de grimper jusqu’au glacier (5000m) dans un dernier effort. Il fait un froid polaire, mais le panorama est superbe, et nous en profitons pleinement avant de redescendre. Qu’est-ce que ça doit être du sommet…


    La Cordillère équatorienne, entre nature et traditionsEnfin, nous passâmes nos deux derniers jours dans la région à découvrir la région de Quilotoa, très isolée et à forte majorité indigène. Nous traversâmes des paysages enchanteurs : cultures à flanc de montagnes qui les décorent d’un patchwork coloré, marchands à cheval, costumes traditionnels et, le clou du spectacle, la lagune de Quilotoa, cratère inondé d’un vert émeraude aux flancs particulièrement raides, où dansent des colibris et au dessus duquel planent les condors affamés. Un vrai bijou, perdu dans un environnement hostile, la nuit fraîche que nous y passâmes nous chargeant de nous le rappeler. Seule ombre a tableau, nos difficultés à échanger avec la communauté indigène, qui trancha avec notre expérience otavaleñienne.

     

    Nous repartîmes pour Quito, enchantés de ce séjour dans les riches environs de la ville avec Thomas, pour le rendre à son avion qui devait le ramener au pays, tandis que nous nous accorderions un dernier séjour sur la côte pacifique.


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  • Commentaires

    2
    JL IVAL
    Samedi 10 Novembre 2012 à 17:14

    Je suis admiratif de votre voyage


    1
    zephyrindechampo
    Dimanche 8 Juillet 2012 à 07:52

    Quelle belle ambiance et ces montagnes dont l'altitude fait rêver.

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