• De la jungle au désert, Brésil express !

    Nous y sommes ! Dernière étape de notre voyage au long cours, le grand, l’immense Brésil s’offrait à nous pour vingt-cinq jours de nouvelles découvertes… en portugais, langue que nous ne maîtrisons pas, après cinq mois d’espagnol ! De Santa Elena de Uairen, au Vénézuéla, un marathon nous attendait : passage de frontière, quatre heures de bus jusqu’à Boa Vista, douze heures jusqu’à Manaus, journée de visite et vol à 4h30 du matin, avec deux escales, jusqu’à São Luis do Maranhão !

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Les premières étapes se déroulèrent sans anicroche. Un peu d’attente à l’immigration du Vénézuéla, pas de taxe de sortie, le spectacle ahurissant des files de voitures brésiliennes devant une station essence de la frontière (l’essence est trente fois moins chère au Vénézuéla), un fonctionnaire brésilien qui parle anglais. Tudo bom! A la gare routière de Pacanaima, on parle espagnol et on nous permet même de nous débarrasser de nos derniers bolivars ! Nous embarquons donc pour quatre heures de route en pleine pampa, où règnent alligators,  anacondas et autres piranhas… Nous sommes accueillis à Boa Vista par  une averse dont les Tropiques ont le secret : un torrent d’eauDe la jungle au désert, Brésil express ! qui noie littéralement la gare et les alentours ! Cinq heures d’attente dans une salle VIP climatisée à -5°C, avant d’embarquer dans notre bus de nuit pour Manaus. Spectacle de la jungle au réveil, juste avant d’entrer dans cette ville de  trois millions d’habitants, isolée au coeur de l’Amazonie et accessible du reste du Brésil en avion ou en bateau uniquement !

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Après avoir déposé nos sacs à la consigne de l’aéroport et confirmé les horaires des navettes (jusqu’à 23h), nous descendîmes en ville découvrir la légende. Naguère prospère grâce au monopole brésilien sur le caoutchouc naturel (sève de l’hévéa), Manaus renoue avec les fastes d’antan, en tant que premier producteur brésilien d’électroménager ! OK, ça ne fait pas rêver ! Restent néanmoins le mythique port sur le Rio Negro, la proximité du plus grand fleuve du monde, et une architecture coloniale dont, malheureusement, les témoins s’effondrent les uns après les autres faute de rénovation… L’exception la plus notable est le Teatro Amazonas, superbe opéra aux riches décorations  qui accueille aujourd’hui l’un des orchestres philarmoniques les plusDe la jungle au désert, Brésil express ! reconnus du Brésil. Pour le reste, nous déambulâmes en ville, avant de faire un petit tour de bateau à la confluence du Rio Negro et de l’Amazone, dont les eaux se refusent à fusionner pendant quinze kilomètres (!) à cause d’une différence de vitesse d’écoulement, de densité et de température de l’eau. Honnêtement, on n'a rien remarqué, mais c’était une jolie balade !

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Le soir, nous décidâmes de quitter le centre ville vers 20h30. Après 2h d’attente d’une hypothétique navette, nous nous résignâmes à prendre un taxi pour aller attendre ensuite notre avion pendant 6h dans le hall de l’aérogare… Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, Nico perdit sa bague de PACS en prenant une douche improvisée dans les toilettes pour handicapés. Une heure de retard au décollage et des changements de sièges imposés à chacune des deux escales, c’est éreintés que nous posâmes le pied à São Luis…

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Et nous commençâmes par nous faire jeter du bus de ville pour y être montés trop vite, avant de subir un orage d’enfer durant le pénible kilomètre que nous devions accomplir à pied, afin d’arriver à notre hôtel… au personnel antipathique et à la chambre envahie de moustiques, en pleine alerte de dengue ! Le mauvais oeil, vous dis-je ! Après un bon déjeuner « ao kilo » (vous payez au poids la nourriture ingurgitée), nous baguenaudâmes dans le centre-ville colonial classé à l’UNESCO, qui tombe hélas en ruine, comme à Manaus. Malgré tout, il ne manque pas de charme, en particulier lorsque la nuit tombe, que les terrasses sont pleines et que les jeunes envahissent les places publiques pour des « botellons », dans la plus pure tradition de leurs cousins espagnols… La caipirinha et la bière coulent à flot et vos remettent les idées en place !

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Nous conclûmes ce tour dans le Maranhão par la découverte du petit village de Barreirinhas, quelques baignades dans le Rio Preguiças, et une après-midi dans le parc national dos Lençois Maranhenses. Là, sur près de 155 000 ha, des dunes de sable d’un blanc aveuglant ondulent sous les rafales de vent. D’ordinaire, elles sont entrecoupées de petits bassins d’eau douce bleus ou verts, mais la faible hygrométrie de la saison des pluies, à peine achevée, les a laissées orphelines de leurs lagunes. La seule exception était la « lagoa do peixe », où l’on pouvait attraper toutes sortes de maladies de peau, vu le nombre de touristes brésiliens au mètre carré !

     

    De la jungle au désert, Brésil express !Pour ne rien vous cacher, nous avons bien cru devoir de nouveau affronter la fatalité lorsque, pendant l’attente du bac sur le Rio Preguiças, une averse dantesque noya la route que nous empruntions ! Heureusement, le soleil refit son apparition et illumina notre journée, ce qui nous permit de profiter des terrasses au bord de l’eau servant bières et caipirinhas, moins chères que l’eau ! De quoi reprendre notre souffle, après notre équipée amazonienne…

     

    Pas rassasiés de soleil et de plage, nous vous emmenons à Fortaleza, dans l’état du Ceará, et sur la plage de Morro Branco, pour profiter de ses cocotiers, de son eau chaude et des falaises de Beberibe, aux douze couleurs chatoyantes !


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