• D'Ipiales à Cali, le Sud de la Colombie

    La Colombie… La réputation sulfureuse gagnée dans les années 90, à l’apogée du trafic de drogue et de la loi des cartels, lui colle encore à la peau. Jetez donc un oeil au site du ministère des Affaires Etrangères pour vous en persuader ! Dans les faits, tous les problèmes ne sont pas résolus, loin de là, mais le pays s’ouvre lentement au tourisme grâce à ses trésors trop longtemps dissimulés aux yeux du public, et surtout au sourire de ses habitants ! Si vous êtes en manque d’authenticité, foncez ! Dans cinq ans, ce sera un nouveau Pérou !

     

    D'Ipiales à Cali, le Sud de la ColombieNous entrâmes dans le pays par la frontière Tulcan – Ipiales, où nous fûmes pris en main par un chauffeur de taxi prévenant qui nous conduisit à la gare routière pour que nous attrapions un bus pour Popayán. On ne vous cache pas que le premier retrait d’argent au distributeur, au milieu de soldats armés jusqu’aux dents, fut un peu stressant. Néanmoins, cela ne gâcha en aucun cas le spectaculaire paysage de gorges que nous longeâmes pendant tout le début du trajet. La topographie de la route rend par ailleurs les braquages plus faciles, raison pour laquelle il est déconseillé d’emprunter un bus de nuit sur ce tronçon.

     

    D'Ipiales à Cali, le Sud de la ColombieNous ne prîmes pas le temps de nous arrêter à Las Lajas, le Lourdes colombien et sa cathédrale construite sur un pont traversant un canyon. Des paysages de montagne, nous basculâmes peu à peu à la foret tropicale de moyenne altitude, traversant des villages de bric et de broc peuplés d’une population uniformément noire, une première en Amérique Latine ! Second contact avec la population locale, très intriguée par notre choix de voyage, et encline à nous prodiguer tous les conseils de visite que nos guides n’auraient pas cernés ! Après quelques minutes, on en vient aussi à parler politique, FARCs, etc. Une superbe entrée en matière !

     

    D'Ipiales à Cali, le Sud de la ColombieAprès huit heures de minibus passées en compagnie d’un routard uruguayen, nous arrivâmes à Popayán, la Cité Blanche, fondée par Sebastian de Benalcazar, un conquistador espagnol, au XVIème siècle. Jolies bâtisses coloniales, foultitude d’églises et de chapelles, un peu de pluie, qui nous poursuit depuis l’Equateur, le tout agrémenté de petits restos et marchés sympathiques donnèrent à Popayán une place particulière dans notre coeur.

     

    D'Ipiales à Cali, le Sud de la ColombieLe contraste fut frappant, trois heures de minibus plus au Nord, avec la métropole de Cali, 2,8 millions d’habitants, troisième ville du pays, réputée pour ses nuits de salsas et ses jolies filles. Comble de l’ironie, nous y séjournâmes un week end d’élections régionales, ce qui en Colombie signifie Ley Seca, et en français se traduit par « vente d’alcool interdite » ! En prime, nous eûmes droit à une plongée dans les quartiers difficiles en transport public, ce qui nous amena à réaliser plusieurs détours pour dépister nos suiveurs. Nous n’avons donc pas connu ces nuits de folie, mais avons découvert le mignon quartier de San Antonio, le plus vieux de la ville, où sont nichés auberges et petits restos. Si vos pas vous conduisent dans ce coin, choisissez donc l’auberge Tostaky, en hommage à Bertrand…

     

    Trois heures encore plus au Nord se trouve l’une des régions les plus connues du pays, la « Zona Cafetera », où est cultivé le merveilleux café colombien, qui part ensuite pour l’Europe et les Etats-Unis, pendant que les Colombiens boivent du jus de chaussette… Ayant pris soin cette fois d’emprunter un taxi, en bon bourgeois effrayés par le peuple, nous nous rendîmes à la gare routière pour rejoindre notre prochaine étape : Salento !

     


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  • Commentaires

    1
    Sandy24
    Vendredi 27 Juillet 2012 à 08:53

    Quel spectacle étonnant, cette cathédrale construite sur un pont !



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