• D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océan

    Arrivés à Auckland le 22 janvier vers 23h, nous avons à peine le temps de grignoter un morceau que les bars ferment ! Nous en profiterons à notre retour… Le lendemain, nous récupérons notre van vers 11h, et nous voilà partis pour l’aventure !

    Direction la péninsule de Coromandel, où c’est un peu ambiance Côte d’Azur dans les campings : on est pas tout seuls ! Sous le soleil, baignade dans un Pacifique à 23°C, frais par rapport au lagon de D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océanCalédonie, mais nous regretterons rapidement cette température clémente… Forêt de kauris, arbre fétiche des colons bûcherons anglo-saxons, ce qui explique qu’il n’en reste que peu debouts ; côte découpée au rasoir, petites criques, grandes plages, c’est superbe ! Balade rafraîchissante dans le bush, la végétation locale, jusqu’à la plage de Cathedral Cove et son arche monumentale, avant de faire l’expérience du géothermalisme à « hot water beach » : des résurgences d’eau douce chauffées par le magma sous-jacent sortent de terre à 60°C. Ca brûle les pieds ! Les locaux, ou Kiwis comme ils aiment à se surnommer, creusent des piscines de sable et mélangent l’eau chaude à l’eau de mer. Un spa gratuit en somme… Nous terminons notre tour par Opoutere et son port naturel, sa forêt de pins figurant les landes (quelle idée de partir aussi loin !) et la mine d’or à ciel ouvert de Waihi, cicatrice impressionnante destinée à devenir un lac d’ici quelques siècles.

    Après avoir traversé sans s’arrêter « Bay of Plenty », région de prédilection des Kiwis en vacances, nous entrons dans « East Cape », province sauvage et reculée de l’île du Nord, peuplée à 80% de Maoris. La route Nord, et son océan glacé, est sinueuse et offre de magnifiques points de vue sur baies et forêts désertes, ainsi que sur l’île volcan de « White Island » et son gigantesque panache de fumée. Près du phare de l’Est, de lourds nuages noirs dominent le ciel, renforçant l’hostilité des lieux. D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océanAu Sud, une balade escarpée dans les pâturages de vaches et moutons nous emmène là où James Cook, au XVIIIème siècle, débarqua sur Aotearoa, le pays au long nuage blanc, après avoir été chassé de Gisborne par la tribu maorie résidente. Si les paysages sauvages nous ont enchantés, ce fut à la hauteur de la déception que nous avons ressentie en découvrant la faiblesse de l’emprise de la culture maorie sur ces terres ; davantage comparable à la condition des Indiens d’Amérique parqués dans des réserves aux Etats-Unis, qu’à l’influence mélanésienne prégnante en Nouvelle-Calédonie.

    D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océanVint ensuite « Hawke’s Bay », sous la pluie, et ses deux cités jumelles art déco Napier et Hastings. On est bien loin de l’hôtel impérial et de Mucha à Prague ou de la maison Cauchie de Bruxelles… On doit aussi faire des kilomètres pour y trouver un pub digne de ce nom ! Et on se fait expulser à 11h du soir de la plage que nous avions choisie pour dormir ! Heureusement, la magnifique journée ensoleillée du lendemain nous a permis de nous émerveiller, en découvrant d’abord le panorama à 360° sur la région, visible au sommet du « Te Mata Peak », puis en accomplissant la randonnée de « Cape Kidnappers », pour y admirer une D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océangrande colonie de fous australs. Cette balade, qui ne peut se faire qu’à marée basse sur la plage, nous permit d’observer quantités d’oiseaux : huîtriers, pétrels, mouettes et goélands, desquels nous avons subi un raid aérien pour nous être approchés trop près d’un petit, et enfin les fous, quantités de fous veillant sur leurs petits encore tout duveteux. La principale colonie, au sommet du cap, compte des milliers d’individus. Le spectacle est fascinant… Les oiseaux sont protégés des prédateurs par des barbelés, pièges empoisonnés et interdictions en tout genre, tandis que vous pouvez rouler en quad ou en 4x4 sur la plage, pour aller au plus près des oiseaux ! Traditionnelle schizophrénie anglo-saxonne…

    D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océanLa visite de Wellington, « la petite capitale la plus cool du monde », aussi grande que Grenoble, vient conclure ces huit premiers jours de liberté au volant de notre van. Ville aérée, avec un joli vieux quartier victorien et un port naturel qui la protège des fureurs de l’océan tourmenté par les 40èmes rugissants, « Windy Welly » est balayée par des vents à 65km/h en moyenne deux cents jours par an. Et dire qu’on se plaint du mistral… Parmi les nombreux points d’intérêt de la ville, le quartier du parlement, surnommé « la ruche », les archives nationales, renfermant le traité de Waitangi qui vendit Aotearoa àla Grande Bretagne et surtout la pétition des suffragettes D’Auckland à Wellington par la côte Est : soleil et océannéo-zélandaises qui obtinrent le droit de vote en 1893, une première mondiale ! Une attraction franco-kiwie : une cabine téléphonique France Telecom installée au cœur de la cité permet d’écouter des sonorités de France…et de Corse ! De l’autre côté du globe, une cabine « Telecom New Zealand », installée à Ajaccio, lui rend la pareille. C’est l’œuvre d’un artiste corse, qui souligne ainsi que les deux villes sont aux antipodes l’une de l’autre ! Enfin, le musée Te Papa, splendide concentré de géologie, géographie, histoire et sciences naturelles kiwies. C’est l’attraction de Wellington, et elle le vaut bien !

    Après huit jours, les premiers constats s’imposent :

    • nous sommes dans un pays anglo-saxon : interdiction de consommer de l’alcool et de fumer omniprésentes, tolérance zéro en matière de sécurité routière, camping sauvage prohibé, dénonciations encouragées, protection sociale zéro, fast foods omniprésents ;
    • les kiwis sont avenants avec les voyageurs que nous sommes, prêts à vous aider ou simplement vous faire la conversation ce qui est très agréable !
    • les paysages sont fantastiques, quelquefois irréels ; faune et flore abondent et sont protégés, un régal pour les marcheurs !
    • malgré l’omniprésence des sonorités maories dans les noms de villes, de rues ou de lieux, la culture maorie se résume aux musées ou à une attraction touristique organisée décrite par des brochures tapageuses mettant en scène de jeunes gens torses nus rivalisant de grimaces ridicules. L’horreur, en somme !
    • à propos des langues, l’anglais kiwi est parsemé de « i » (yis, nixt, lift, etc.), d’expressions locales (« bach » pour résidence de vacances, « afghan » pour bonbon au chocolat, « yummy » pour délicieux, etc.), et difficile à saisir lorsqu’il est à consonance maorie. Les maoris qui n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour leur faciliter la tâche en baptisant des lieux comme « Tapapromnaytontutu Bay », et surtout la colline « Taumatawhakatangihanga-koauauotamateaturipukakapikimaungahoronukupokaiwhenuakitanatahu » (le nom de lieu le plus long du monde), soit « le sommet de la colline où Tamatea, aux larges genoux, qui grimpait les montagnes et bravait les océans, s’est assis et a joué de la flûte en mémoire de son frère, tombé au combat » !

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  • Commentaires

    1
    ptitom
    Lundi 26 Mars 2012 à 21:08

    Je kiffe totalement le nom de la colline ! J'ai hâte de vous entendre en parler =)))



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